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Photo du rédacteurGéraldine

Nadia Ferav: vers une mode plus responsable

Nadia est une influenceuse argentine qui à travers son compte promeut la mode durable.



J’ai décidé d’interviewer Nadia, car les consommateurs sont de plus en plus nombreux à opter pour la mode durable: certains pour aider l’environnement et d’autres seulement pour la tendance. Pour cette raison, j’ai trouvé très intéressant de connaître votre point de vue sur le sujet et son histoire.


Qui est Nadia Ferav? Elle est argentine, née à Chaco, a étudié à l’Université Nationale du Nord-Est à Corrientes puis a déménagé à Buenos Aires pour développer sa carrière professionnelle en tant que médecin spécialiste en diagnostic par imagerie (pathologie mammaire). À son tour, il est une influenceuse dédié à la mode circulaire.


Mais comment commence sa relation avec la mode durable? En 2018, ell a créé son compte que.se.usa pour rechercher les tendances et en parler à sa communauté. Cela l’a amenée à devenir une FASHION VICTIM, car parmi les influenceuses de mode ont commencé à générer un certain fanatisme pour la marque ZARA et elle a fini par être obsédée par obtenir chaque vêtement qui devenait tendance (virale sur les réseaux sociaux). Cependant, un jour son beau-père l’a invitée à une vente de garage d’une maison et c’est là que tout a commencé: elle a découvert des vêtements en excellent état, de bonne qualité et appartenant à des marques/styles qu’elle consommait, donc elle n’a pas été rejetée par quelqu’un d’autre. Elle a également déclaré qu’elle n’avait jamais eu l’intérêt d’aller à une boutique de second main avant ce jour-là. Elle a également soulignée que son chemin vers la mode durable a été progressive, bien qu’elle continue aujourd’hui à consommer de manière plus responsable des marques qui font partie de la liste du fast fashion.


Alors qu’elle avait déjà entrepris son chemin vers une consommation plus consciente, elle venait des années d’achats par tendance, elle avait donc beaucoup de vêtements dans son placard et avait du mal à se connecter avec un certain style. De plus, elle m’a expliqué que non seulement elle avait des vêtements qui ne la représentaient pas, mais elle a arrêté de suivre les comptes Instagram parce qu’ils n’étaient pas en phase avec elle. Ainsi, de cette façon, elle a pris conscience d’acheter compulsivement, étant plus sélective lors de l’achat d’un vêtement, c’est-à-dire de penser s’il convenait vraiment à son style, étant donné que les foires peuvent acheter des vêtements à faible coût, incitant à être égal ou plus de consommateur que le secteur fast fashion.


En outre, par l’intermédiaire de sa sœur, elle a connu un magasin de mode circulaire populaire en Argentine, où elle a trouvé non seulement des pièces classiques mais tendance, et a ainsi stimulé sa consommation vers la mode verte. Avec l’arrivée de TikTok, il a été crédité sur des comptes de personnes qui se rendaient à des boutiques de second main et, par conséquent, dans sa recherche de consommation consciente, Nadia leur a rendu visite avec l’idée de trouver des trésors, mais dans certains cas, après avoir fait l’achat, j’ai vu que les vêtements avaient une défaillance.


Ainsi, un jour, elle a posté une vidéo sur ses réseaux montrant un look dans lequel elle a mentionné que la jupe avait besoin d’être réparée. Elle a ensuite été contactée par Lu Otero pour faire des collaborations ensemble, puisque Lu compte plusieurs ateliers de couture et un atelier dans lequel elle confectionne des robes de soirée/mariées. Comme cela, les deux modifient ou font des upcycling de vêtements que Nadia ne veut pas écarter, car elle pense que c’est sa petite contribution à l’environnement. Un exemple fut la réalisation d’un ensemble de jupe et de gilet vestimentaire (autrefois un blazer attaqué par les mites) confectionné et porté pour la Fashion Week de Buenos Aires.


D’autre part, je lui ai consulté car je pensais que consommer actuellement de la mode circulaire est une nouvelle tendance, de sorte que le consommateur ne l’analyse pas du point de vue de la préservation de l’environnement, éviter les mauvaises conditions de travail et les mauvais traitements subis par les animaux pour que certaines marques obtiennent leur produit. Sa réponse est qu’elle apprend à être plus responsable. En ce qui concerne son intérêt pour la consommation de mode circulaire, elle a eu lieu avant le boom de la tendance, déjà en 2018 elle visitait des magasins d’occasion et des boutiques de second main. En même temps, elle a observé son placard, réalisant qu’elle ne s’identifiait pas à certains vêtements, elle a repensé qu’elle voulait communiquer à sa communauté, puis a choisi de promouvoir sur son compte des magasins d’occasion où elle connaît l’état et la qualité des produits, aider les entrepreneurs à grandir, préférant ne pas encourager les foires caritatives qui sont souvent le lieu de consommation des personnes à faible revenu. De même, elle aimerait sensibiliser ses adeptes à l’achat d’une manière plus durable (respectueuse de l’environnement) et adaptée à chaque style personnel, mais malheureusement, les réseaux n’aident pas avec le bombardement visuel et l’incitation à la consommation.


En outre, elle souligne qu’elle ne communique que ce qu’elle consommerait, étant très prudente au moment d’accepter un produit parce qu’elle a une responsabilité envers sa communauté. Elle préfère que son compte reflète ce qu’elle est 100% et non, accepter de promouvoir un produit avec lequel elle ne s’identifie pas en travaillant avec plus de marques. Elle affirme qu’en étant fidèle à elle-même, elle a perdu quelques collaborations. De plus, elle assure qu’au moment de l’achat, elle a déjà ses magasins préférés, bien que s’elle découvre un magasin en marchant dans la rue, elle entre pour jeter un oeil. Elle convient de noter, que lorsque vous entrez dans ce type de magasins, Nadia prend généralement le temps de chercher et de voir jusqu’au dernier cintre, sinon elle donne un aperçu rapide de la boutique pour vérifier la sélection qui a le local et la gamme des prix.


Enfin, nous avons parlé de la façon dont elle est venu à former sa communauté. Nadia se souvient avoir fait un post pour la journée de l’environnement, montrant des vêtements qu’elle a achetés dans des locaux à la mode circulaire, provoquant une interaction accrue avec sa communauté. L’impact fut tel que ses disciples la prirent comme référence, en la consultant dans les magasins pour acheter et vendre des vêtements, puis elle s’est concentrée sur le besoin qu’ils posaient ces qui était le même qu’elle avait. Cela a rendu son compte TikTok virale, attirant de nouveaux adeptes, encore loin de penser que ce serait positif était l’inverse. Les gens laissaient des commentaires négatifs sur leurs vidéos, c’est pourquoi Nadia a pris un peu de distance, car répondre à ces messages lui drainait son énergie. Heureusement, avec le temps, son public s’est fidélisé et a pu se connecter avec son auditoire de l’empathie, se montrant réel. Elle sent que c’est le point qui la caractérise: être disponible, être une sorte d’amie, être une personne accessible, mais surtout aider ses utilisateurs.



*Copyright Nadia Ferav (vêtements à la mode circulaire sur ses photos)

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