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Photo du rédacteurGéraldine

Schiaparelli (Rome 1890- Paris 1973): De la mode à l’art




Elle est connue pour son dévouement à la mode, qui en a fait l’une des créatrices les plus reconnues et célèbres du Xxe siècle. Ses modèles ont été considérés comme audacieux et surprenants pour les canons de son époque et dans beaucoup d’entre eux comprenaient des éléments extravagants, comme des chapeaux en forme de chaussure ou imprimés figurants langoustes


On attribue à Schiaparelli l’invention des défilés modernes conçus comme un spectacle, la création des premiers singes féminins dans les années 30 et de la jupe-pantalon, <<l’utilisation de la rayonne et son mélange avec des tissus nobles, le premier tissu élastique de rayonne et de latex, la création du velours transparents et imperméables, et l’utilisation textile de feuilles de cellophane>>.



À son tour, son travail a contribué au progrès social et professionnel de la femme moderne et à changer la conception de la mode qui est devenue une œuvre d’art.


Son histoire commence à 22 ans avec son déménagement à Londres, où il rencontre Wilhelm Wendt de Kerlor, qu’il épouse 24 heures après sa première rencontre.


Ils ont passé un certain temps aux États-Unis, mais à la fin de la relation, elle a déménagé à Paris.

À Paris, il entre en contact avec les cercles avant-gardistes de la ville et décide de lancer sa propre marque.


En 1927, elle ouvre sa première boutique <<Pour le Sport>> (au numéro 4 de la rue de la Paix) et présente sa première collection.


Ses designs caractérisés par la désinvolture, la modernité et l’audace colorée (s

a couleur préférée était le rose fuchsia, qu’elle appelait "Shocking pink"), en ont fait l’une des figures légendaires de l’histoire de la mode.


Son inspiration est née des différents mouvements artistiques, notamment le futurisme italien, le cubisme, le fauvisme parisien et le surréaliste qui marqueraient son style.


Sa proximité avec le mouvement surréaliste est due à ses relations avec Jean Cocteau et Salvador Dalí, avec qui il a collaboré à plusieurs projets et dont il a adapté l’iconographie onirique à ses modèles.


En 1931, elle a élaboré pour la joueuse de tennis espagnole Lilí Alvarez la première jupe pantalon, considérée comme scandaleuse pour l’époque, qu’elle utilise au Roland Garros de Paris puis au tournoi de Wimbledon.



En plus de ses collections, elle a également réalisé des costumes pour des films et des pièces de théâtre.En 1937, elle crée celui de Mae West dans le film Every Day’s a Holiday, et en 1940 elle a élaboré les costumes de la pièce de théâtre Les Monstres Sacrés de Jean Cocteau, représentée au Michel Théâtre de Paris. Des actrices et des célébrités de l’époque comme Joan Crawford ou la duchesse de Windsor ont porté leurs créations.


Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, en 1941, Schiaparelli s’exile à New York où elle reste jusqu’en 1945. Cette année-là, elle retourne à Paris pour présenter sa nouvelle collection.


En 1953, la créatrice publie son autobiographie, Shocking Life, et la même année, elle ferme sa maison de couture -bien que ses parfums continuent- et se retire chez elle en Tunisie.


Vingt ans après sa retraite, en 1973, Elsa Schiaparelli meurt chez elle à Paris.



Au 21ème siècle, le PDG de Tod’s a acheté les droits et les archives de Schiaparelli.En 2012, à l’occasion de l’exposition Schiaparelli and Prada : Impossible Conversations tenue au Met de New York, la maison de couture est rouverte à l’Hôtel de Fontpertuis, au numéro 21 de la place Vendôme, l’endroit où la créatrice a quitté la mode.


Deux ans plus tard, il lance sa première collection de Haute Couture.La firme participe en tant qu’invitée à Paris jusqu’à ce qu’en 2017 le Ministère Français de l’Industrie et la Fédération Française de Haute Couture lui accordent le titre officiel.


En 2019, le designer texan Daniel Roseberry a été élu directeur créatif de la marque.








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