La créatrice derrière Mme. Frou Frou

Rosa Bailón, connue sous le nom de Mme Frou-Frou, née à Ramos Mejía (Buenos Aires), n’a aucune formation en mode. Sa passion et sa connaissance venaient d’observer à sa mère coudre les tabliers avec lesquels elle s’habillait pour rester à la maison et à son tour, de l’expérience de travailler au magasin Drecoll.

En 1967, il ouvre sa boutique à la Galerie de l’Est, au local 26. De là, portant une paire de plates-formes en velours bleu et vêtue d’une jupe courte, elle a dessiné un logo maison qui disait <<Madame Frou - Frou>> avec des fleurs peintes par elle. Mais, en 1970, il le remplace par des scènes de style hippie chic peintes en noir et blanc par Daniel Melgarejo.

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À l’intérieur de la boutique, les vêtements pendaient de portemanteaux qui arrivaient au plafond comme dans les pressings et sur un plateau tourne-disque se trouvait la ligne de chemises unisexes, appelées <<Donovan>>, avec des estampes d’étoiles et de zéros, qui en même temps faisaient des mini-robes. Ces chemises ont été appelées ainsi, en hommage au musicien anglais et à sa chanson <<I love my shirt>>.

Ces chemises ont également été choisies par des rockers argentins comme Pappo, Javier Martinez et Litto Nebbia.

Par ailleurs, ses vêtements emblématiques étaient les robes Super Gâteau, Romance Orientale et Murmures (ceux-ci incluaient des dizaines de mètres de percale, satin ou chiffon surmontés de volants et de décolletés prononcés avec tabliers sur ton). Ainsi que, les manteaux avec des poils de chèvre en blanc, rouge et bleu et capelines avec des prints de pois et de fleurs.

En 1980, il ferme sa boutique, en détruisant et continue à confectionner des vêtements sur commande à ses clients depuis son appartement de la rue Saint-Martin et un an avant de mourir (1998) avoue <<j’ai fait de la mode d’urgence, parce que les designs dépendaient de mes besoins, des films que je regardais, des disques des Beatles ou de Janis Joplin que j’écoutais. Je n’ai jamais fait de croquis car je montais sur mon corps et, au lieu de penser aux collections, de nouveaux vêtements apparaissaient quotidiennement>>.

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